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zoo mei juistheid wordt uitgedrukt. Die brief is in een
voudige, alledaagsche taal geschreven, zoo als iemand schrijft
die meer den degen dan de pen voert; maar er zijn verhe
vene gevoelens inde warme taal des hartenwoorden die
als uit de ziel zijn gegrepen onder anderen die uitdruk
king, dat de Prins »plus que Iristeis over de gedwongcne
werkeloosheid van zijn leger. Daarom doelen wij dien brief
hier mede, zonder daarin eene letter te veranderen:
«Tilburg ce 14 Décembre 1832.
Confidentiel.
Mon Cher Général
Je ne puis me réfuser le plaisir de vous tracer ce pen
de mots, pour vous informer que vos raports jusqu'au 12
du mois a 6 heures du soir, me sont, trés bien parvenus
hier, et je les ai lu avec le plus vif interét et une veritable
admiration. Voire defense me parait parfailement dirigée
et le courage et l'intrépidilé de la garnizonau milieu de
tout ce qu elle doit endurer, mérite les plus grands éloges;
l'ennemi mêmc ne peul se refuser de rendre justice a la
resistance ópiniatre qu'il rencontre, et dont sa perte fait
preuve. La defense de la citadelle d'Anyers fournira une
belle page dans l histoire militaire de notre palrie, et un
bel cxemple a citer a notre armeequand mon tour viendra
d'etre attaqué par les forces que vous entourent. Car je me
considère aussiétant sur la défensivecomme commandant
d'une grande forteresse dont nos rivières sont les fossés
nos places fortes les ouvrages avancés. Vous savez que dans
une position pareille Ton ne peut pas, sans grand danger
pour la place, risquer des sorties nombreuses en hommes
et s'éloigner trop du corps de la placesurtout quand les
assiègéanls sont fort superieurs en nombre a la garnizon et
qu'il y a un corps d'observation pret a les contenir. C'est
la malheureusement la raison qui me paralise ici, et m'em-
peche de voler au secours dos Braves qui combaltent sous
vos ordres avec un courage héroïquej'en suis plus que