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En lisant ces mots, pleins de grandeur d'ame, je me
sentis touché d'un saint enthousiasme; je lisais et relisais
plusieurs fois les mêmes pageset a mesure que je les
relisais je trouvais plus belles, plus élévées, plus entrai-
nantes les idees exprimées et le sujet traité. J'ai taché de
reproduire assez exactement ce qua voulu dire l'auteur,
et j'espère qu'on sera indulgent si l'on trouve des pas
sages qui portent le cachet que je n'ai pas assez senti
tout le sublime, de ce qu'il voulait exprimer. J'espère que ce
travail excitera un peu de compassion pour celui qui fut
aussi un fléau pour noire patrie, mais qui donna aussi
naissance a de nobles travaux. Si j'atteinds ce but je serai
pleinement récompensé.
C'est quand le soleil ne sera plus, que l'on oubliera les
épidémies et les tempêtes que les chaleurs ont causées,
pour n'admirer que son éclat, sa lumière et sa force.
C'est quand lépouse bien aimée est descendue dans la
tombe, quand l'enfant chéri n'est plus, que le mari, que
le père oublie les défauts de leurs esprits pour rendre
homage aux qualités de leurs coeurs et aux vertus de
leurs ames. Le héros est tombé sous la faux du noir
génie. Muses brisez vos harpes, glorieux bardes pleurez,
le grand homme n'est plus
France, dis-moi ce qu'est devenu cct astre superbe qui
naguère faisait jaillir sur toi des flots de lumière et des
gerbes de lauriers. Itépondez-moi, soldats Franpais, qu'avez-