13 vous fait de votre illustre capitaine, ouest-il? Yos fronts ne rougissent paset vous avez encore les armes a la main et la croix sur la poitrine Dieu terrible des combats, Dieu terrible qui te plait aux sons des clairons et des tambours, qui contemple d'un oeil avide les scenes de la guerre, Dieu des combats, ton bien aimé n'est plus Et vousDieu de la gloireMusesGénies des Etats venez, semez-avec moi quelques fleurs sur la tombe soli taire. Napoléon n'est plus et la nature est muette, l'Europe est tranquille, les fêtes ne sont point interrompues L'Ange de la mort a-t-il done frappé la tête vile d'un liomme obscurnon, l'homme du siècle est tombé et l'Europe voit d'un oeil froid la chute du colosse, qui fit trembler le monde La Erance ne gémit pas et les Eranpais restent calmes au trépas de l'homme qui sauvat la Erance entière d'un hécatombe affreux et qui lit monter sa gloire et sa puis sance au-dessus des nues. Ah si l'astre de la mort se fut ouvert sous les pas du grand homme lorsqu'il étendait son sceptre brillant sur les campagnes fran^aisessous le beau ciel de l'Italie, sur les monts ïïelvétienspres des pyramides, sur les vertes prairies des Bataves et sur les plaines fécondes de la Germanie, l'Europe en deuil eut entouré sou urne funéraire des larmes de douleur et des clameurs de i'effroi. Héros! Malheureux! tu as vécu trop longtemps, ta mort qui eut ébranlé la terre, n'émeut pas plus que la chute d'une feuille desséchée.

Tijdschriftenviewer Nederlands Militair Erfgoed

Almanak der Koninklijke Militaire Akademie | 1870 | | pagina 91