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Mn,e L. Sa fortune est assez grande.
Angéline. (a partJe crois que cette fortune consiste en
trois perruques de différents couleurs et un énorme pa-
rapluie.
Mme L. S'il est ton mari, je pourrai mourir tranquille.
Enfin je ne puis te dire d'avantage. II faut y réfléchir.
Angéline. Ma mere je le refuse.
Mme L. Quoi, tu n'obéis pas a ta mère. Tu aurais dü
comprendre que je t'ordonne de l'épouser. Je te quitte
maintenant, mais je reviendrai pour apprendre ta résolu-
tion. [elle sort
Angéline. seuleMais c'est vraiment ridicule. Ce vieux
bonhomme veut done m'épouser.
C'est trop d'honneur.
Mais que faire? Si j'accepte, j'appartiendrai pour tou-
jours a ce vieux dróle et si je refuse, ma mère sera fort
irritée. Je ne puis faire autrement que d'accepter. Et
puis, si j'accepte, je ne suis pas encore son épouse, un
jeune homme se présentera peut-être et s'il me plait
En attendant je puis m'amuser de mou tuteur-fiancé.
Scène V.
MADAME LEBRIS, ANGÉLINE, aprèsMONSIEUR GROGNARD.
Mme L. Eh bien ma fille, qu'as tu décidé?
Angéline. J'ai décidé ma mère que je le prendrai, (apart)
du moins s'il ne s'en présente pas un autre.
(On entend sonnet et Angélime s'enfv.it a droité).
M,nc L. Ah! je savais bien que ma fille consentirait, si