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Mr. G. C'est vrai mon vieux. Tu ne devineras jamais
ce qu'il arrivera.
Pierre, [a partMa foi, je voudrais qu'il êut l'intention
de crêver et de me faire un legs.
Mr. G. Ne peux-tu pas deviner?
Pierre. Nou Monsieur, ce m'est impossible.
Mr. G. Ne peux-tu pas lire sur mon visage que je suis
blessé?
Pierre. a parteffrayéDiantre, serait-ce un spectre?
On a vu plusieurs fois que les morts prenaient congé du
monde de cette manicre.
Mr. G. Ouimon vieux, ce petit cupidon, ce eoquin a
tiré sur moi une de ses flèclies et m'a blessé justement
au coeur.
Pierre. Et que pensez-vous faire, Monsieur?
Mr. G. Dame! je me marierai, sans doute.
Pierre. a part) Oh, comme 9a sera dróle.
Mr. G. Que dis-tu?
Pierre. Que 9a me réjouil.
Mr. G. Eh bieuva done vite chercher mes hardes.
[Pierre sort)
Maintenant je ferai un petit poëme pour ma fiancée. Je
le ferai sur l'air des feuilles mortesje commence:
Mon coeur se réjouit, j'entends parlcr ma chèrc,
Je vais lui dire adieu, dans l'espoir du retour.
(II parte)
Eh bien, mon vieuxc'est bien, mais c'est tres bieu.
Continuons