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Mr. Gr. [a Pierre, déclamant) Tais-toi s'il t'est possible.
[a Louis) Allonsjustifiez-vous. Pourquoi avez-vous tant de
plaisir d'etre plus riche que moi.
Louis, [a partDiantre! j'ai trop dit. {haul) Mon oncle
j'ai tant de plaisir, paree que je suis capable de vous té-
moigner mon dévouement par un present.
Mr. G. attendriVenez sur mon coeur, mon garponje
vous pardonne. Mais comment êtes-vous devenu si riche.
Louis. Je vais vous l'expliquer: Vous savez que le grand-
père de la grand'mère de l'oncle de ma mere a placé a
interets un petit capitala la condition de le laisser pen
dant 200 ans. Eh bien, ce capital a donné une somtne de
370000 francs et comme je suis le seul descendant du
susnommé grandpère de la grand'mère de l'oncle de ma mère}
je suis aussi héritier universel et par consequent je suis
riche.
Mr. G. Mais d'ou savez-vous tout cela?
Louis. tirant une lettre de sa pocheTenez, voici une
lettre que j'ai repue ce matin. [II litMonsieur! Ayant
appris que vous êtes le seul héritier de feu Madame Grog-
nard, née Cliambord, j'ai l'honneur de vous apprendre que
vous et.es devenu possesseur de 400000 francs, ce qui
fait, après avoir payé les frais,, 370000 francs.
Avec le plus profond respect etc.
Bombardi, Notaire.
Mr. G. A présent je eomprends tout. Eh bien, mon bon
Louis, je vous félicite de tout mon coeur. Je vous quitte,
mais j'espère vous revoir chez Mme Lebris. Bonjour,