99 malheureux lorsqu'on depend des autres. Cliacun passe devant moi, sans daigner me regarder. Pierre, [entrant] Tu te trompes, m'amietu te trompes fort. II y a quelqu'uii qui te voit même dans ses rêves. Minette. 'vivementEt quel-est cet homme? Pierre. C'est moi. Minette. Ah! ce n'est que toi. Pierre. Tiens! tiens! ce n'est pas assezTu pensais que personne ne voulait de toi et maintenant que je te prouve le contraire, tu n'est pas encore contente. Minette. Mais qu'est que tu es? Un simple laquais. Pierre. Ehqu'est ce que tu es done toi même Rien qu'une servante. T'imagines-tu done que les princes seront amoureux de toi? Bah! tu dois être heureuse d'avoir un bon chrétien pour mari. Mais laissons la ce discours. Minette. Tu as l'imagination bien forte; tu te crois done un bon Chretien. Pierre. Tais-toi done, tu m'importuues. J'ai a te com- muniquer un petit plan que j'ai formé. Nous sommes con- venus que nous nous aimons, n'est ce pas? Minette. Cel a se peut. Pierre. J'en suis sur, moi. Eh bien, que penses tu de nous marier le même jour que nos maitres? II est clair que les deux Grognard sont rivaux et qu'un deux est aimé de MUe Angéline. Celui qui l'épousera ne pourra faire autrement que de nous donner quelque chose et de cette manière, en nous mariant, nous joindrons l'agréable a l'utile.

Tijdschriftenviewer Nederlands Militair Erfgoed

Almanak der Koninklijke Militaire Akademie | 1871 | | pagina 165