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Mr. G. (effrayé) Quoi! je pease que vous vous moquez
de moi?
Mmc L. Non, monsieur, je parle sincèrement.
Mr. G. (sefforgant a rire) Oh! non, je ne vous crois
pas. Vous avez l'liumeur moqueuse aujourd'hui.
Scène V.
Minette. Mr. Grognard, voici un petit paquet que l'on
m'a remis pour vous. [Elle donne a Ml. G. un enorme
papier sur lequel sont peints ses vers; puis elle sort).
Mr. G. Ma chère Angéline je vous offre comme gage de
mon amour les premiers fruits de ma veine poétique; j'espère
que vous en userez en bonne sante.
Mmc L. Monsieur, vous ne voulez done pas me croire?
Je vous assure que je parle sincèrement.
Mr. G. Oh non, Madame, ce n'est pas possible; je ne
pourrai le croire.
Mme L. C'est ponrtant vrai; votre neveu a été voire
rival, mais il a été plus heureux que vous.
Mr. G. regardant quelque temps Louis et s essuyant les
yeuxEh bien, Louis, je vous pardonne, et vous aussi
Angéline. Vous avez raison d'épouser ee beau jeune homme
an lieu d'un vieillard. Venez sur mon coeur, ma chère
enfant, je me contenterai désormais du titre de tuteur. Jc
vous donne ma bénédiction et je vous demande la peimis-
siou de venir demeurer et mourir chez vous.
Louis. Quant au premier mon cher oncle, nous vous
LBS PRECEDENTS, MINETTE.