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Enfin nous arrivames et il pleuvait toujours, l'Aigle
était la mourant et j'entendais le rale de sa poitrine
blessée, mais dans ses serres, il le tenait encore
l'Etendard déchiré de l'Empire frangais. Alors comrae
si exprès Dieu commanda la foudre je vis derrière
1 Aigle se fendre la voute griseun éclair sillonna et
de ce Giel ouvert j'entendis de trés loin gronder encore
les voix de ces milliers de braves.
Quelqu'un qui était la trouvait l'Aigle trop bas, elle
1 aurait voulu, perché sur un rocher immense et domi
nant la plaine.
»Non vraiment, car l'Aigle a eet instant touche a
son heure dernièresur une roche géante il serait
trop prés des cieuxle cielc'est le rovaume
des aigles jeunes et beauxdes aigles qui planent
encore. Ah laissez le la tout prés de cette terre,
immense dans l'agonie et ne l'élevez pas avec son
Etendardlaissez le tel qu'il estentourez le de
roses, afin que chaque soldat, qui le soir ou la nuit
passé sur cette route, puisse cueillir une fleur et atteindre
1 Oiseau en étendant le bras pour offrir une rose comme
un dernier hommage a eet Aigle expirant
L. G.
Bruxelles, le 26 mai 1906.