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un officier a Fobservatoireil ra'apprit que Fennemi avait
construit une batterie de vingt pièces de 18, a 350 toises de
nos redoutes, et un épaulement ou étaient places huit mortiers.
•Ie me disposais a en faire le rapport au Gouverneur lors-
que je le vis arriver a mon poste; il m'écouta avec beaucoup
d'attention, et s'approchant de Fobservatoire pour se convain-
ere de ce que je lui apprenais, il fut a raison de sa nom-
breuse suite remarque par Fennemi qui alors eommenea un
feu extrêmement vif et l'obligea de se retirer.
Ce fut avec plaisir que je donnai l'ordre de riposter a cette
attaquece n'était pas le moment de se livrer aux reflections
qui n'entrainent ordinairement que des eontrariétès. Je ne
voyais que mon ennemi, et il était urgent de l'anéantir. Un
quart d'heure de feu de nos redoutes suffit pour lui faire dis-
continuer le sienil est a croire que ses batteries n'étaient
point encore achevées puisqu'il ne fit jouer que sept pièces.
Voyant que Fennemi ne tirait plus, je donnai l'ordre d'ar-
rêter aussi notre feu, mais avec injonction expresse aux chefs
des batteries de tirer sur les ouvriers de Fennemi qui pour-
raient être découverts quelque petit qu'en fut même le nom-
bre, ce qui lui fit suspendre ses travaux. II n'y ent plus
d'hostilités do part et d'autre pendant le restant de la journée.
[Hierop volgt hetgeen in 3 der Bijlagen van deze me
morie reeds vermeld is.]
En effet le lendemain a trois lieures du matin, ces trois
compagnies se mirent en marcheelles arrivèrent sans obstacle
l'une a la droite de la batterie et les deux autres a la gauche,
a la distance de portee de fusila la pointe du jour les chas
seurs, au pas de charge, s'emparèrent de la moitié de la
batterie tandis que les grenadiers étaient aux prises avec les
Anglais et que des broussailles trés épaisses les empêchaient
de pénétrer de leur cóté dans l'autre partie de leur batterie,
L'ennemi n'avait qu'un bataillon sur ce point; nos trois
compagnies l'avaient mis dans une déroute complete, mais un
de ses soldats, qui s'était refugié sur un arbre, parvint
a donner a son chef connaissance de Finfériorité de nos
torces. Le bataillon se rallia si promptement qu'il attaqua