511 sauver, et qu'au moment de l'explosion j'étais a une distance assez grande pour ne pas être soupgonné d'en être l'auteur, et même déja en leur pouvoir. Le Colonel partagea alors l'opinion de son Major et or- donna que l'on me reconduisit prés de lui. Je n'avais plus que quelques pas a faire pour arriver au lieu de mon exé- cution, lorsque l'officier apporta l'ordre de me faire rétrograder une minute, un moment plus tard, je n'étais plus. Je me présentai devant le Colonel, le Major et une foule d'officiers, avec l'assurance d'un liomme fier de son mérite et fort de sa conscience. J'étais cependant loin de chercher a braver mon ennemi. J'avais le noble orgueil de lui mon- trer une figure aussi sereine qu'au retour d'une partie de plaisirpersonne ne me dit rien et je ne dis rien a personne. Heureusement que la nature épuisée par les fatigues du jour influait en ce moment sur mon imagination, car si elle eut alors retrace a mon souvenir mon épouse et mes enfants, la Constance que j'affichais aurait pu se trouver ébra.nlée. L ordre fut a 1'instant donné de me conduire au dépot des prisonniers a Weltevredenet c'est de oette époque que date ma pénible captivité. (signé) Le Brigadier Jauffret. Medegedeeld door W. C. NIEUWENHUYZEN, Luitenant der Infanterie. 33

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Indisch Militair Tijdschrift | 1879 | | pagina 522