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sidérables élémens de la puissance politique, militaire, maritime et commerciale" van Frankrijk, ver
dient hij dunkt mij evenals die schrijvers wel vertrouwen. Welnu, hij zegt, sprekende over de
legende, die in Frankrijk in plaats, der krijgsgeschiedenis trad en die aanleiding gaf tot de rampen
van den Fransch-Duitschen oorlog, en over de bijdrage die Algérië daartoe leverde, omtrent de
krijgsverrichtingen in dat wingewest het volgende:
Qa et la s'accomplissaient des drames militaires, restreints dans leurs proportions, car devant un
ennemi si brave qu'il fut sans organisationtres mal armé, forcê a Véconomie des munitions(de
colossus van X) un désastre restait local et ne pouvait se généraliser. Mais ces drames avaient de
saisissantes péripéties expressément faites pour frapper l'imagination publique, et le gouvernement
ne se trompait pas en jugeant, qu'indépendamment des grands résultats politiques et coloniaux,
aujourdhui a peu prés acquis qu'il poursuivait dans cette guerre, elle lui offrirait une mine iné-
puisable de prouesses a exploiter, pour donner a l'orgeuil militaire de la nation et a les instincts
guerriers des satisfactions qui compenseraient les effets du déraisonnable et insupportable mot d'ordre
de la paix a tout prix.
Les princes furent envoyés a l'armée d'Afrique, non pour y servir en princes, mais pour y servir
en soldats, tantöt associés aux efforts des troupes, tantot conduisant ces efforts et ajoutant beau-
coup, par cette effective et active participation aux entreprises de la guerre, a l'éclat dont on vou-
lait qu'elles fussent entourées. Le gouvernement et bientót le public après lui, furent comme a la
piste de tous les faits de guerre grands, moyens et petits, et il ne tint pas a l'armée d'Afrique ou
a la presse gouvernementale que les petits ne fussent jugés grands. Dans la forme parabolique, on
les comparait aux événements des grandes guerres du passé, et on finit par croire en France comme
en Algérie qu'ils en étaient la glorieuse continuation. Dans la forme hyperbolique, on exaltait les
talens et les mérites des personnes, au point de faire en un tour de main de hautes renommées mili
taires a des officiers qui avaient fait preuve de vigueur, dans une difficile et périlleuse defense
d'arrière-garde, de vigueur et d'habilité dans la défaite d'un gros rassemblement arabe suivi d'une
importante razzia.
On peut juger par un exemple frappant de l'esprit ou plutót de l'entrainement qui présidait au
système: une compagnie (123 hommes) d'infanterie disciplinaire occupait un ancien fortin turc tout
a coup enveloppé par 10000 on 15000 Arabes en armes (1). L'isolement de ce petit groupe de sol
dats, l'incertitude de l'avenir et d'une rescousse, les clameurs sauvages et l'incessante fusillade de
l'assaillant, leur faisaient assurément une situation tres dramatique, tres émouvante et bien propre a
déprimer leur moral. lis tiennent ferme pendant quatre jours, ils sont secourus, et cette défense,
présentée comme un fait d'armes héroique sans précédent dans l'histoire des guerres, devient 1 objet
de l'admiration et de l'enthousiasme universels. Les récompenses leur sont prodiguées, une médaille
commérative consacre le souvenir de leur intrépide conduite et l'orgueil national éclate. En allant
au fond des choses, en comparant notamment les pertes faites par ces braves disciplinaires (trois tués,
seize gravement ou légèrement blessés) a la grandeur et a la durée de cette défense en apparence
désespérée, on aurait reconnu: qu'a l'abri des murailles du fortin, d'un relief vertical moyen de 5
metres, ils ne pouvaient être forcés que par voie d'escalade ou par voie de brèche; que pour esca-
lader, les assaillants n'avaient pas d'échelles; que pour faire brèche ils n'avaient pas de canons (2);
(1) De schrijver bedoelt de verdediging van Mazagran 4 K. M. ten westen van Mostaganeni, niet
ver van de kust v/in. den 3en tot den 6 Februari 1840 onder den kapitein Lelièvre. Maurice Wahl
spreekt slechts van eene vijandelijke macht van 2000 soldaten onder den Khalifa Bcn-Tami. De
geheele wereld was er vol van.
(2) Les arabes avaient amené deux pieces d'un model étrange. Ils ne savaient pas les servii.
L'une d'elles surcliargée, éclata, tuant ou blessant les gens autour d'elle; l'autre brisa son affut,
qui fut remplacé par un tronc de figuier a branches fourchues. Xe pouvant utiliser cette singuliere
artillerie, ils tentèrent sur un point l'escalade, ïi défaut d'échelles avec quelques perches a crochet.
Ils auraient fait des pertes énormes dans cette inconcevable entreprise, et les assiégés n'avaient pas
a ménager leurs cartouches.