2S0 qu'enfln les assaillis, quel fut l'état de leur moral, ne pouvaient avoir la pensee de se rendre puisqu'ils savaient tous qu'après une capitulation pas un ne reverrait ses foyers. L'événement ainsi aper^u et jugé dans la réalité militaire, encore très-honorable pour les assiégés, 011 aurait justcment loué leur sangfroid et leur Constance, on ne les aurait pas compares aux soldats des Thermopyles Tous les récits qui venaient d'Afrique étaient a ce diapason, et toutes les conséquenses qu'on en tirait en France, quant a la valeur des troupes et la perfection des institutions militaires, étaient dans cette proportion. En fait les mérites des troupés soumises a de continuelles et souvent acca- blantes épreuves étaient infinis, et il est vrai de dire que la guerre d'Afrique nous faisait d'excellents soldats, a un certain débraillé pres, qui ne les disposait pas a Tobservation de la rigoureuse dis cipline nécessaire dans les guerres d'Europe. Qnant aux généraux et aux officiers, accoutumés a ren- contrer leurs noms dans les ordres du jour et les rapports commentés par la presse, ou les citations individuelles affluaient, tres épris de la publicité que leurs moindres travaux recevaient, presque assu res de battre et battant le plus souvent en cffet un ennemi qui défendait avec énergie son territoire» mais qui était notoirement hors d'état d'en chasser l'armée frangaise, enfin, bénificiant pour la plupart dun mouvement presque toujours tres prompt d'avancement, il sefirent avec le temps des moeurs mi litaires speciales ou la modestie, que „l'habitude de vaincre" ne conseille pas ordinairement, et les études professionelles, dont ils n'avaient pas besoin, n'eurent plus leur place. Beaucoup se distri- buaient entre eux, avec une libéralité trop peu mesurée, des brevets d'officiers d'avenir, de généraux éminens, même de généraux illustres, si bien que le bon sens public, aidé par des railleries que ne leur épargnaient pas les vieux représentans, encore vivans dans ce temps - la d'Austerlitz, d'Eylau et de "Wagram, érigea nos officiers algériens en „Société d'admiration mutuelle africaine" dont pour- tant les actions ne cessèrent pas d'avoir cours. En tant que conception, preparation, exécution, risqucs et responsabilités, quelles analogies militai res ou politiques pouvaient exister entre ces entreprises de la guerre algérienne, ou quelques milliers d'hommes (par exemple 9000 a Isly (1), qui est l'une des principales actions des temps que je rappelle), et ces grandes batailles de la guerre d'Europe qui décident de la destinée des nations par le choc des centaines de mille hommes qu'appuient des centaines de bouches a feu! [7] Zie omtrent de Bureaux Arabes: „Onze tijd." 1858 bladz. 46. „L'Algérie et les Colonies frangaises par Jules Duval." 1877. pag. 96. „L'Algérie en 1880 par Ernest Mercier." „Les Bureaux Arabes sous le second empire par X. X. X." [M. H. H. Lafontaine] Bruxelles. H. Kistemaekers, een half historisch, half romantisch verhaal, bevattende een geheele reeks van Algerijnsche schandalen en eindelijk, in de Gids van Augustus 1S75, de „Schetsen uit Algérië" van den len luitenant M. De Ras, een officier van het Xederlandsche leger, die in 1871 met de Fransch-Algerijnsche troepen te velde trok en die spreekt op grond zijner ondervinding. Men veroorloove mij het een en ander uit het geschrift van den laats ten over te nemen. Bladz. 2S1. „De zoogenaamde Bureaux-Arabes zijn eene van die instellingen, welke in Algérië „reeds jaren lang de ontevredenheid van Europeanen en Inlanders hebben verwekt, en bij welke „het wel der moeite waard is een oogenblik stil te staan. In al de steden en bezette sterkten „waar men ze aantreft, regelen ze de aangelegenheden der bevolking, waardoor deze vroeger „meermalen aan de willekeur en de knevelarijen der militaire overheden bloot stond. Zij worden „in hoofd- en sub- of bij-Bureau 's verdeeld, welke door een kolonel of luitenant-kolonel, of wel „door een kapitein of luitenant bestuurd worden. Het opperhoofd van een schatplichtigen stam „geeft van alles wat in zijn gebied voorvalt, aan den chef de bureau kennis. Deze regelt de sterkte „der ongeregelde ruiterij, int de belastingen en spreekt in hooger beroep recht. „Het is duidelijk, dat dit tot veelvuldige misbruiken moest aanleiding geven; de opperhoofden „trachtten door aanzienlijke geschenken de gunst van den chef de bureau te winnen, en zelf gebukt „onder zware belastingen, zogen zij weder op hun beurt hunne onderhoorigen uit. Wel is het (1) Maurice Wahl zegt 11000 man; 18 bataljons infanterie, 10 eskadrons cavalerie en 16 stukken. De Maroccanen, zegt hij, dat 30 a 40000 man sterk waren. Hunne verliezen waren niet groot. In t geheel S00 man.

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Indisch Militair Tijdschrift | 1885 | | pagina 286