les Européens qui cohabitaient avec les femmes indigènes. Etant
donné que, pour une opération importante, on ne peut se priver
du précieux concours des tirailleurs, ni défendre d'une facon effi-
cace aux Européens d'avoir des relations avec les femmes indi
gènes, il ne reste que la solution suivante:
Lorsqu'on peut être appelé a marcher pour une opération de
nuit, il taut avoir, en tout temps, 2 ou 3 jours de vivres, non seule-
ment lotis par homme, mais encore distribués en tout temps a
chaque soldat, y compris les tirailleurs indigènes, et gardés par
eux au-dessus de leur paquetage. De plus, si possible, quelques
jours avant la date fixee pour l'opération projetée, il faut répandre
des bruits mensongers, tels que l'évacuation totale du poste, la
relève des troupes ou de leur chef, ou enfin tout autre événement
qui donne l'impression que la troupe est dans 1' impossibilité d'en-
treprendre une opération quelconque.
Le commandant du poste, lui-même, doit s'abstenir de preparer,
avant de se coucher, son équipement ou de changer quoi que ce
soit a ses habitudes.
S'i! a auprès de lui une femme indigène, il doit s'abstenir de la
faire coucher dans sa chambre, en simulant une indisposition ou
une maladie: il serait même désirable que, sous ce rapport, il
inouise tous les Européens du poste en erreur, en se faisant pré-
parer des bains chauds ou des médicaments. Enfin, au moment du
depart, il donnera au chef du poste de police l'ordre formel de ne
rien dire avant le réveil du matin aux gradés ni aux soldats qui
y restent.
Four obtenir cette discrétion indispensable, le commandant du
poste fera, tours les mois, quelques fausses sorties et, s'il y a lieu,
punira avec la dernière rigueur toute indiscrétion de la part des
hommes de service qui auraient pu signaler la sortie du détache-
ment".
Dergelijke voorbeelden en de daaruit geconcludeerde maatrege
len zijn intusschen ten onzent niet onbekend.
773
G. Prokos, Operations Coloniales, II, p. 136, ed. 1910.