Commandant Hautecler geeft het volgende verslag van deze ontmoeting in zijn boekje, dat op blz. 268 werd vermeld in noot2): Uit de voorgaande mededelingen blijkt, dat luitenant-kolonel Lestoquoi er niet goed van op de hoogte was, dat een brigade van de Franse le Gemechaniseerde 270 essayer de se rétablir défensivement sur une ligne nord-sud passant par Tilburg. Le lieutenant- colonel Lestoquoi insiste pour intégrer les troupes néerlandaises dans la ligne frangaise et indique au colonel Schmidt que la mission qu'il a regue est de tenir la ligne TilburgBreda face au nord, il lui conseille done de rassembler au sud de Tilburg les troupes dont il dispose; l'entretien dure quelque temps sans que des assurances fermes puissent nous être faites, et le colonel Schmidt rejoint son P.C. de Breda en laissant a ses interlocuteurs l'impression que la défense hollandaise est déja désemparée." „Le colonel Schmidt disposait de 23 bataillons au sud de Nimègue (partie sud du front défensif hollandais). Attaqué par surprise a l'aube du 10 mai, particulièrement sur l'axe NimègueVenloo, il n'a pu tenir la ligne de la Meuse et s'est replié sur une ligne préparée. „Ou cela?" demande le colonel frangais, et pour cause, car la carte Michelin n'indiquait aucun obstacle a l'ouest de la Meuse, la ligne susdite ayant été créée artificiellement. Le Hollandais en indique rapidement la direction générale en tragant sur la carte routière une ligne au crayon passant par Bois-le-Duc et Helmond. Les Allemands ont lancé des trains blindés sur les voies venant d'Allemagne, mais ces trains ont été arrêtés et détruits, l'un d'entre eux a Melle. Sur la nouvelle position les troupes hollandaises ont été soumises, comme sur la Meuse, a un violent feu d'artillerie. Le temps a fait défaut pour tendre les inondations. Les troupes, débordées par le sud n'ont pu tenir et sont actuellement en retraite vers l'ouest. Des 23 bataillons que com- mandait le colonel Schmidt au début de la journée, 16 seulement et réduits chacun a une centaine d'hommes sont encore en liaison avec lui. Toutes les unités sont en ligne, il n'y a pas de réserve. Les Allemands attaquent suivant 2 directions: la première en débouchant de Roermond et paral- lèment a la frontière nord de la Belgique, la seconde de Nymègue vers Tilburg. Des parachutistes ont atterri au Moerdijk, a Eindhoven, a Best et a Boxtel. Les effets de l'artillerie allemande semblent avoir particulièrement impressionné les Hollandais et le ton du colonel frangais devient plus dur au fur et a mesure que l'on se rend compte du peu de valeur de ces troupes en tretraite. „Amenez-vous de l'artillerie?" demande anxieusement le Hollandais. „J'ai des autos blindées, des canons de 25 mm, des canons de D.C.A. et des mortiers de 80 mm" répond le colonel Lestoquoy. „Mais alors, réplique le Hollandais, que venez vous faire ici, de l'oflfensive ou de la défensive?" „De la défensive", répond fermement et sans hésiter le colonel frangais et il ajoute: „Je vais m'installer au N-E de Bréda, sur le canal Wilhelmina du Moerdijk a Tilburg, la brigade légère tenant au nord et a l'est de Tilburg. Pouvez-vous prendre l'engagement de tenir de Tilburg a la frontière beige oü nous nous raccordons a la 18e division beige qui tient Turnhout." „Je ne peux prendre aucun engagement. Je m'efforcerai de tenir sur cette ligne. Mon poste de commandement est a Tilburg, dans la cave de l'hötel des postes, prés de la gare. Oü sera le vötre?' déclare le Hollandais. „Je ne sais pas encore, répondit le colonel Lestauquoy, tantöt ici, tantót la. Pour le moment je vais rapidement rejoindre ma colonne." J) De cp. was gevestigd te Tilburg.

Tijdschriftenviewer Nederlands Militair Erfgoed

NIMH | 1953 | | pagina 288