bijlage 13. Zie pag. 127.
GELDERMALSEN AAN HEINSIUS
(Archief Heinsius 749)
Peer, 8 Aug. 1702
Monsieur,
Comme le tems approche que le detachement d'ici pour former le siege
devra se faire on n'est pas peu en peine, a qui en confier le commandement
si le comte d'Atlone ne peut pas s'en charger comme il me paroit par des
lettres particulieres que ce n'est pas l'intention des etats generaus, je ne scai
a qui on pourra s'en remettre, sans doute le Baron de fieyde i viendra en
personne, et comme il a un caractère aussi haut et beaucoup plus ancien que
aucun des generaus que nous puisssions envoyer, le commandement de l'armee
tombera entre ses mains, et quoique peut estre il ni ait pas de inconvenient
esentiel la dedans, il siera mal cependant que l'estat aje quasi deus armees en campagne,
l'une sous le comandement d'un general anglois, et 1'autre sous un general prussien t)
le second grief que nous avons est que nous ne scavons pas encore si Monsieur
de Coehorn voudra se charger de l'attaque, et cependant la dessus nous devrions
estre eclairci au plus tot. Ayant ecrit jusques ici Messieurs d'Atlone Ouwerkerk
Obdam et Milord Albemarle viennent me voir; nous avons raisonné sur le
commandement de l'armee du siege, ils sont d'opinion q'on ne doit pas mettre
un general de Prusse a la teste de cette expedition, que l'humeur de cette cour
est telle que sur ce pretexte elle pretendroit un trop grand droist a la conqueste,
mais quelque parti que l'on prenne la dessus a la Haye, au nom de dieu Monsieur
quon ne lenterne pas, et que nous le puissions scavoir par expres. Nous venons
d'avoir ici une dispute entre nos deus nouveaus generaus de cavallerie Ouwer-
querque et Obdam, on tache de les accommoder, mais l'un et l'autre sont si
roide que 1'affaire viendra aus etats generaus, et que finalement ils ne pouront
servir ensemble, et que l'un ou l'autre sera oblige a se retirer; pour gagner du
terns nous avons propose de mettre Mr. d'Obdam de l'armee du siege, mais
il ne goute pas eet expedient et veut rouler avec l'autre, et Ouwerquerque
comme le dojen veut commander toujours. J'ecris dans ce moment au conseil
pour recevoir leurs ordres, ou ils croyent que je dois me tenir, ou avec l'armee
ici, ou au siege, le premier poste me plairoist le plus, mais estant venu ici
pour rendre le plus de service que je puis, je ne choisirais pas, et me ferais un
plesir de suivre ce que vous trouveres le plus convenable au service. Jai escrit
aujourdhui a Monsieur Hop pour le prier q'il voulust se charger des affaires qui
se peuvent executer a Nimwege et a Graeve, je repeterais Monsieur encore
que il nous faut de l'argent, que sans cela le siege va mal, et que puisque tout
viendra a notre charge, qu'il en faut lever plus qu'au printems.
Monsieur, Je suis
Votre tres humble et tres obeissant serviteur
Adr. van Borssele tot Gelder Malsen
b Zie noot i bij Bijlage 12
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