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bijlage 41. Zie pag. 462.
Archives da Ministère de la guerre
Guerre A 1 1746, vol. 90 vlg.
TALLARD OVER DE SLAG BIJ HOCHSTADT
Uit een Memorie over de veldtochten van 1703 en 1704
(opgesteld pl.min. 1727)
'La peur que nous avions que M. Ie Prince Eugène qui m'avoit cottoyé
pendant toute ma marche, et qui avoit formé un corps trés considerable des
troupes qu'il avoit tipédes lignes de Bielh et du pays de Wirtembergh ne se
saisit de Lauinghen, d'ou nous avions nouvelle qu'il étoit fort proche, et ou
nous avions garnison, nous fit prendre le party d'y marcher en toute diligence
pour y passer le Danube sur un pont solide qu'il y a, pour couvrir cette place
et la mettre derrière nous.
Je passay vingt quatre heures (devant) parce que l'armée que j 'avois l'honneur
de commander en etoit plus proche. Je fis attaquer le chateau de Dillinghen ou
il y avoit deux cent allemands qui se rendirent au bout de vingt quatre heures.
L'armée de Bavière me joignit, et ce fut la ou M. de Legal, auteur de tous mes
malheurs, premièrement par son voyage de Versailles, le fut en second lieu
par assurer que le poste de Bleinheim etoit inattaquable par des marais qui le
couvroient, et qu'il falloit avancer jusque la afin de laisser plus de subsistance
derrière nous.
Comme je ne connoissois pas le pays dont je n'avois pas la moindre teinture,
et que l'Electeur confirmoit la mesme chose, je ne pus m'oposer a ce sentiment;
nous y marchames donenous scumes en y arrivant que toutes les forces réunies
des ennemys avoient passé le Danube a Donawert et ensuitte la Vernick et que
la teste de leur armée n'etoit plus qu'a une heure et demie de nous couverte
a la verité par des bois et des défiléz. Nous crümes que leurs forces pourroient
n'estre pas encore jointes, et que si les trois généraux n'y etoient pas, il falloit
profiter de cette occasion la pour les combattre. D'autant plus que le manque
de vivres ainsy que je viens de dire, et la mortalité qui etoit dans tous nos
chevaux exigeoient qu'on en vint a une decision.
Pour estre eclaircy a fonds de leurs forces nous envoyames un party avec
ordre de se faire battre plustost que de nous pas ramener des prisoniers et nous
le fimes soutenir par deux mille chevaux placés de distance en distance pour
favoriser leur retraitte, et par un detachement de mille hommes a pied posté
tout le long des bois pour le mesme sujet. Le petit detachement qui avoit
ordre d'aller jusqu'a leurs gardes nous ramena trois prisoniers par qui nous
scumes que toutes leurs forces etoient reünies et qu'ils campoient derrière les
défiléz dont j'ay parlé cy dessus.
Cela nous fit prendre le party de camper derrière ce prétendu marais de
Bleinheim. Je proposay de faire quelques redouttes sur une hauteur qui nous
donnoit lieu de placer du canon avec avantage; l'Electeur s'y oposa et mesme
en tels termes que je m'en trouvay offensé et fus obligé de luy repliquer tres
vertement.