bijlage 50. Zie pag. 612. ALBEMARLE AAN HEINSIUS (Archief Heinsius 1007) Kamp te Bossuit, 13 Aug. 1703- Les vojages frequents que Mr. de Hompesch a fait, vous auront instruit bien precisement de la situation ou se trouvent les affaires dans nos armées. Le dit Mr. Hompesch est revenu a ce que l'on m'a dit depuis hier au soir. On pretend selon les discours publicq, qu'il est allés pour procurer un plein pou- voir au Due de Marlborough afin que ce Due puisse ordonner sans consulter aucun general tout ce qu'il trouvera apropos et tout ce qu'il jugera utile pour le bien de la cauze commune. Vous savez, Monsieur, ce qu'en est la verités, e'est tout ce que je puis dire la-dessus, mais si la chose est veritable, je m'en etonne car il me semble que jusques apresent on ne peut pas ce plaindre qu'on soije mal trouvés des conseils que les generaux Hollandois ont donné, plutadieu qu'on les eut suivy et on ne seroit pas dans l'embaras ou nous nous trouvons aujourd'huy. On avoit donnés ordre de marcher demain, mais dans ce moment je viens d'apprendre que l'on ne marchera pas. Je ne saurés vous en dire la raison, car je ne la sais point et je doute si je la saurés avant le depart de la poste. Tout le monde commence a s'appercevoir que nous avons negligés les belles occasions et que nous n'avons pas profités du bonheur que nous avons eu d'entrer dans les lignes. Les anglois disent que e'est la faute des Hollandois, ceux-cy disent le contraire et en attribuent la faute aux anglois. Quoiqu'il en soit, il est certain que Ton n'a pas profités de l'occasion et a vous parler selon mon sentiment je crains que nous tomberons encore dans les pareils inconve- niens et que nous aurons encore des autre fautes a nous réproscher. Premierement vous devés savoir, monsieur, que les generaux Hollandois sont traittés comme des enfens. On ne leur dit rien, au moins riens de ce qu'on pense veritablement, car mijlord M.est gouvernés par un seul homme (Caddo- gan) et par concequent nous les sommes tous par le mesme personnage. II peut avoir du merite, mais il ne passe pas pour tel parmy nous, car e'est un jeun homme fort fougeus et fort étourdij, et qui n'a d'autre experience que de ce qu'il a veu pendant ces trois ou quatre années de guerre et deux ou trois cam pagnes qu'il a faites la guerre passée en qualités d'adjudant auprès du General Major Erie. Et nous trouvons qu'il faut avoir veu un peu plus que cela pour avoir la direction de 60 m ou 70 m hommes. On se chattouille 1 'idéé avec des grand desseins et des grandes entreprises, mais j'ai peur que cela nous fera negliger ce qui nous pouroit estre utile. On veut marcher vers le bois de Soignij et tascher de passer le dit bois afin de pouvoir gagner entre les Ennemis et Bruxelles en cas qu'ils demeurent dans la situation ou ils ce trouvent a present mais si au contraire ils viennent vers Bruxelles, alors que nous puissions tascher de gagner entre eux et Louvain et si les Ennemis veuillent nous disputer le passage du bois qu'alors on en viendroit a un combat. Mais si aucun des trois ne veut reuissir, alors on reviendra raser les lignes, attaquer Soutleuwe et faire les preparatifs pour assieger Namur, en faisant marcher les trouppes prussiennes et palatines. 769

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NIMH | 1956 | | pagina 809