1708 bijlage 3 Zie pag. 288. GELDERMALSEN AAN HEINSIUS (Heinsius-Archief 1269) zonder plaats of datum Je vous ecrivais dernierement, Monsieur, la nuit après notre premiere marche, cela racourcit mon stile et vous renvoja pour la meilleure partie a notre despesche a l'Estat. Je le feraij encore en bonne partie au moins par relation aux ordres que l'on a donné pour la scureté de notre Flandre, d'Anvers et d'Audenaerde. Je me trouve trés embarassé a vous donner de bonnes raisons pourquoi nous n'avons pas prof té du passage des ennemis. Je vous en marqueraij cepandant les principalles et celles qui me paroissent les plus naturell, comme nous ne crümes pas voir les ennemis ce jour-la, ni nous imaginer qu'ils pourroient venir de Braine la Leu et Genap pour passer la Dendre a Ninove. Cela a fait que nous n'avons pas marché avec toute la diligence possible et que le bagage qui s'estoit fourré parmi les troupes a contribué a nous faire arriver plus tard au camp que 1 on auroit fait sans cela, si nous eussions cru que par la nous aurions perdu une bonne occasion pour combattre. Cette lenteur done donne occasion a plusieurs Generaux, qui ont esté a la teste, de dire, que lorsqu il estoit temps de donner sur les ennemis avec avan- tage, qu'alors nos troupes n'estoient pas encore arrivées. Secondement le malheur a voulu, que Milord Due se soit arresté au Tont de Lacq prés de Bruxelle et a trois lieues de l'endroit, d'ou l'on pouvoit juger de 1'oc casion, pour ij diner. Je crois que l'on doit ij adjouter pour un autre malheur, que toute la depu tation dina a Bruxelle. J'ij estois allé pour saluer M. de Rijnswoude et Goslinga et nous dinames ensemble chez Pesters sans songer a mal. Le Veltmareschal dans 1 Etat, qu il est manque de force pour se trouver partout, ce manque de Chef et de gens d'authorité a la teste, est done en partie cause, que les Lieut.-Genex. qui se trouverent la n'oserent assez prendre sur eux. M. de Goslinga et moi vinmes a six heures et demie le soir au camp au quartier de Milord Due. Nous le trouvames montant a cheval et s'estant trouvé si mal qu'il avoit esté obligé de se coucher une couple d'heures. Nous allames avec lui, mais comme nostre quartier estoit tout a fait a la gauche et prés de trois lieues de la droitte, le Due n'alla pas assés loin pour voir sur les lieux ce qu il ij auroit a faire, mais envoija ordre aux Generaux de faire comme ils le jugeroient conrenir. Que s'ils pouvoient attaquer les ennemis a la pointe du jour, ils le feroient, que l'on leur envojeroit autant de renfort qu'ils pourroient desirer et que sur leur ordre tout se mettroit sous les armes pour les soutenir. II faut que vous sachiés que dans ce temps-la on soutenoit que les ennemis ne marchoient plus et qu'ils songoient eux-mêmes a attaquer notre droitte. La nuit vers les onse heures on envoja vers la droitte 2 3 batt. et 33- esq. La nuit entre une et deux heures le Due ij alia en personne, Goslinga l'accompagna, mais e'estoit plus dans un dessein deffensif qu'offensif. A la pointe du jour on ne 782

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NIMH | 1959 | | pagina 824