bijlage 47. Zie pag. 468.
GOSLINGA AAN HEINSIUS
(Archief Heinsius 1402)
Tournay, 23 Aug. 1709
•o.a.
'Je ne vous repeterai pas Monsieur mes petits sentiments sur la grande
affairepermettes seulement que je dise que de jour en jour je suis affermis de
plus en plus qu'il nous faut la paix, et que nous pouvons la faire avec gloire et
scureté; de l'autre coté suis je persuadé ou plutot convaincu qu'il n'y a plus
rien a esperer par la continuation de la guere. Milord Albemarle s'est chargé de
vous mander sur ce point les sentiments du Prince Eugène; pour ceux de
Milord, je crois vous en avoir desja informé. Cela ne doit il pas nous faire
songer serieusement a sortir d'affaire? Pour moi, Monsieur, permettes moi
que je le dise, je suis convaincu dans mon ame, que nous serions coupables
envers Dieu et les hommes, si nous continuons plus longhtemps une guere, qui
sans aucun desastre meme, nous ruine absolument. Soyes sur, Monsieur, que
tout le monde ches nous est du meme sentimentpardonnes la liberté de mes
expressions; c'est un zele ardent pour ma chère patrie qui m'anime'.
Je suis (etc).
id. Tournay le 31 Aoust 1709
Le pourparler est rompuon voulut les avoir prisonniers de guerre, et c'est a
quoi ils n'ont pu se resoudre. On espère que le mancque de vivres les obligera
bientot a subir les lois du vaincu. Je suis a cette occasion plus que jamais per
suadé que nos chefs ne veulent plus rien tenter. Le temps, l'argent, les muni
tions, et le sangh qu'on sacrifie pour cette gloire, etoient trop pretieus pour
les perdre. On s'en est, soit dit en secret, asses expliqué, mais les Princes,
surtout le Ducq, tinrent ferme; ce n'etoit pas a nous a s'opiniatrer. Sipourtant
on étoit a la Elaye d'une autre opinion, il faudroit nous donner des ordres.
J'espère que le courier qui doit etre de retour, nous delivrera de cette
ruineuse guerre. Dieu nous fasse cette grace, je suis de tout mon coeur
(etc)
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