1710 bijlage £3. Zie pag. £80. GOSLINGA AAN HEINSIUS (A.R.A., Heinsius-archief 1,307) Toumay 29 Juni 1710 Monsieur, Je n'ay rien a adjouter a la lettre de la deputation si ce n'est que tant dans refus de 1'argent a avancer aux entrepreneurs que dans toute la conduite de Milord a 1'egard du sujet de la Deputation, on remarque que Milord se defie de son credit a la cour; il faut que nous lui rendions la justice de dire qu'il a aporté toutes les facilités imaginables. Dieu veulle que nous reussissions egalement aupres de Mrs. de Gand; s'il ne tient qu'a une parfaite harmonie entre nous, nous aurons tout lieu d'etre contents du succes de notre commission. Milord m'a entretenu au sujet des operations ulterieures de la campagne. Le plan des Princes est conforme a ce que j'ay eu l'honneur de vous dire; ils sont resolus de faire déloger l'ennemis, s'il n'est pas trop avantageusement logé, apres la prise de la place, pour avoir les mains libres. Aussy a dire le vrai, a moins que d'obliger l'ennemis d'abandonner le pays en deqa de la Somme et de l'Escaut, il est quasi impossible de former quelque entreprise de consideration; si astur il convient a l'etat present des affaires de metre le tout au hasard d'une batalle, dont tousjours les evenements sont incertains, c'est ce que je laisse a votre sentiment; vous jugeres du train que prend la negotiation si sans ce terible hasard on ne poura pas avoir le bonheur de faire une bonne paix, je dois vous dire a cette occasion que Milord m'a confié en secret que la conduite du Prince et du Comte a 1'egard de conferences a eté desadvouée, et que dorenavant le Ministre sera obligé d'assister a la conference. On est tellement obsedé qu'en verité j'ay de la peine a achever celle cy; je dois pourtant vous dire que l'aparente disgrace de Milord eclate si fort a l'armée que les officiers Anglois le negligent quasi entièrement; si cela convient a la constitution presente des affaires c'est ce que je laisse a votre grande penetra tion; en verité cela m'inquiete; il ne tardera guere que cela n'ayt de l'in- fluence dans les affaires generales. Je dois finir, en vous assurant que je suis du fond de mon coeur Monsieur, Votre tres humble et tres obeissant serviteur (S. v. Goslinga) 804

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NIMH | 1959 | | pagina 846