toutes nos forces et attaquerions avec superiorité celle des deux armées qui seroit plus a portee de nous avant que la jonction pust estre faitte. Voila Sire au vray 1 etat des choses. Si V.M. veut, elle ne peut jamais trouver une occasion plus favorable de se rendre maistre de la Catalogne, car il n'y a personne et le moindre secours que Vostre Ma1 donnera dez a present a Mr. le Due de Noailles fera un effet merveilleux. Les deux regimens qui sont en Guienne et en Poitou y paroissent tres inu- tiles, ainsy que la plus grande partie de la cav.ie qui est en Dauphiné, et si V.M. veut joindre a cela huit ou dix bataillons en attandant toutes les troupes qu'elle a destinees a Mr. le Due de Noailles il prendra Gironne des a present avec ce petit corps bien plus facilement qu il ne feroit avec un plus considerable si Mr. de Staremberg estoit a Balaguier. La conjoncture est favorable et il me paroit qu'il en faut profiter. Mr. le Due de Noailles part demain; il m'a eté icy d'un grand secours; je crois qu il est necessaire qu il se rende a la cour pour un jour ou deuxil rendra a V.M. un compte bien plus etendu que je ne puis faire par mes lettres. 814

Tijdschriftenviewer Nederlands Militair Erfgoed

NIMH | 1959 | | pagina 856