Laubanie colonel, et Mr de la Caze, capitaine dez grenadiers de Foix y donne-
rent des marques de fermeté.
Mr le chevalier de Ravignan, colonel et Mr de Bevile capitaine d'une autre
compagnie de grenadiers de Foix le lendemain receurent vigoureusement les
ennemis intentionnés de descendre dans le chemin couvert. lis furent con-
traints d'y renoncer, et reduits a eslever et epaissir leurs sappes en paralelle
aux faces de la demy luneles sappes de la droite eurent un pared sort devant
la demilune 8 et la contregarde 9. Pour la basse ville ou il y avoit assez d'etoffe
on n'etoit pas inquiet d'y voir les assiegeans penetrer dans les masses des
parapets des branches 27, 28.
Sous cet usage de sappes ordinaires et couvertes le canon entamoit beaucoup
les bastions 1,4. Line battrie nouvelle de sept pieces F fut parfaite la nuit du
7 au 8, mais on obtint de Mr Thomé colonel, de Mr de Berive lieutenant-
colonel, et de Mr de la Caze capitaine des grenadiers de Foix, que les sappes
ne déboucheroient pas dans le chemin couvert de la demy lune 7 sans y apporter
du canon.
Du 8 au 9 les batteries F, I, K, faisant ensemble dix huit pieces, donnerent
moyen aux ennemis d'entrer dans le chemin couvert des angles saillant des
demy lunes 7, 8, qui etoient deja tres offensées et dont les doubles paliassades
etoient razées, apres quoy les assiegés se retirerent derriere le traverse. A la
basse ville on fit rentrer quinze qui avoient deffendu la coupure 60, et les
ennemis firent les batteries L, S, de huit pieces contre les bastions 22, 23.
Le 1 o au 11 Septembre les traverses de la droite et de la gauche de la haute
ville furent aplanies a coups de canon; les sappes couloient jusqu'au batardeau
36, et sur la palissade de la place d'armes droite de la demy lune 7celles de la
droite furent approfondies aussy bas que l'eau dez fossés dont on perca le
revestement, tandis qu'a la basse ville on attira les assiegeans sur les breches
des bastions 22, 23 ou de leur aveu on a tué et blessé une quantité de soldats
qui se presenterent confusement et en grand nombre.
La nuit du 11 au 1 2 les sappes ayant eté mises dans un etat parfait, ainsy que
les brechez de la contregarde yo, des bastions 1,4, et de la demy lune 8, Mr le
chevalier de Selve et Mr le marquis de Ravignan prévoyant le risque assem-
blerent chez eux Mr de Brezé, Mrs les brigadiers et les colonels; on y re-
presenta que le bastion 4, et la demy lune 8, etoient insultables, qu'il n'y avoit
que deux pieds d'eau dans le fossé en partie rempli par les debris qui rendoient
les breches accessibles depuis plusieurs jours; que la coupure faite dans la
gorge du bastion 4 ne suffiroit point a sa deffense, que les fourneaux que Mr Le
Bois y avoit commencés ne pouvoient s'achever que dans quatre jours par le
differents epaisseurs de revêtement aux quelles on ne s'attendoit pas, que Ton
ne pouvoit se porter en bataille sur un rempart qui n'avoit que neuf piedz de
largeur; on y tomba d'accord que le retranchement de la demy lune 8 etoit
bon et que les fourneaux qu'on y avoit charges auroient leur utïlitéil fut
aussy jugé que le bastion 1, outre les deffautz du bastion 4, n'etoit precedé que
d'un fossé etroit, tout comblé par les ruines de la breche, que les euaes en
etoient ecoulées paree que les bombes avoient ouvert et detruit les diguez, que
par ces inconveniens celuy de la contregarde 30 ne se trouvoit que de quatre
pieds de profondeur, par consequent facile a descendreindependemment de
ses raisons les batteries en asseuroient le passage aux assiegeans d'un autre coté
la basse ville partageoit l'attention, et 1'on manquoit absolument d'armes.
Ces motifs principaux ayant eté debattuz, examinés et rendus sensibles, on
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