Mais qu'il leur paroit, que des tels ordres doivent être entendus dans un bon sens pour temporiser tant soit peu, en cas que la cause commune ne souffre pas un grand desavantage par la. Mais en aucune manière, pour rester les bras croisés, dans une situation, oil l'inaction ote toute espérance de ne pouvoir ci après rien entreprendre et ou par consequent, le dommage qu'elle fait a la cause commune devient irre parable, puisque l'armée, restant quelque terns sans rien faire, le fourage se consume et les operations dans la suite deviennent non seulement trés difficiles mais même impraticables, outre qu'on laisse par la a 1'ennemi le terns de se retrancher et de fortifier son pais, autant qu'il lui plaira. C'est pour toutes ces raisons, Milord, que nos maitres nous ont chargés de vous persuader de ne vouloir faire un aucun grand tort, ni praejudice a la cause commune de tous les hauts allies, que le servit celui, par lequel vous persisteriez de ne vouloir concourir en aucune manière aux opérations de la campagne selon que la raison de guerre et la situation presente des armées le diètent. lis nous ont ordonnés d'apuier les raisonnements susdits particulierement par celui ci, que l'armée que vous commandez ne consiste pas seulement des troupes nationales de Sa Majesté Brittannique, mais qu'elle est composée pour la plus grande partie des troupes qui sont dans la solde commune de Sa Majesté et de l'Etat, sur lesquelles (il est vrai) que le commandement en qualité de premier et de plus haut général vous appartient, mais comme elles sont engagées par les deux puissances ensemble pour faire la guerre et pour agir contre les ennemis, elles ne peuvent être soutraites au dit emploij par vous seul sans communication et approbation de L.H.P. au moins que de contrevenir au traités et aux fins par et pour lesquels elles sont engagées. lis nous ont ordonnés encore de vous representer, Milord, que non seulement les traités de la grande alliance entre les hauts alliés, mais aussi les traités particuliers, faits entre S.M.B. et L.H.P. obligent S.M. de pousser la guerre avec vigueur. Mais que la declaration que vous avez faite de ne pouvoir rien entreprendre jusques a nouvel ordre dans un terns, qu'avec votre communication et approba tion on a marché jusques dans la vue des ennemis et ou toutes les circonstances conseillent d'entreprendre quelque chose dans une esperance apparentedu succes, qu'une telle declaration (disons nous) ne peut être conciliée ni avec les dits traités, ni avec les assurances iteratives, qu'il a plu a Sa M.B. de donnera L.H.P. tant par ses lettres, que par la bouche du Lord Comte de Strafford, son ambassadeur extraordinaire, par lesquelles elle a declarée, que ses troupes agiroient avec autant de vigueur, qu'il seroit requis, pour continuer la guerre. Que vous-même, Milord, etant envoijé pour ce fin dans ce pais ici, leur avez fait la même asseurance pendant votre séjour a la Haije. Et que pour tout cela, ils nous ordonnent de vous sommer sur la bonne foi des traités et alliances et sur les dites assurances pour pousser les operations de guerre et pour faire tout le tort imaginable a 1'ennemi commun. Mais en cas que malheureusement vous persistiez dans le dessein de ne vouloir faire agir offensivement les troupes de Sa Majesté, nos maitres nous ordonnent de vous demander, Milord, si vous feriez difficulté de faire emploijer les dites troupes pour couvrir un siège qu'on pouroit entreprendre d'ailleurs avec la promesse positive de les faire agir contre 1'ennemi s'il vint a tenter quelque chose. En cas inopiné, Milord, d'un refus, ils nous ont chargés de protester de la 320

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NIMH | 1964 | | pagina 346